Guide complet : Les batteries virtuelles photovoltaïques en 2026
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Principe |
Coûts principaux |
Avantages |
Inconvénients |
Profil conseillé |
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MyLight – MyBattery
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Batterie virtuelle illimitée.
Le surplus solaire est crédité en kWh et réutilisé plus tard pour réduire la facture.
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• Frais de mise en service ~179 € TTC
• Abonnement ≈ 1 €/kWc/mois HT
• Paiement frais réseau & taxes (~5–8 c€/kWh) lors de la restitution
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• Stockage virtuel illimité (volume & durée)
• Pas de batterie physique, pas d’entretien
• Compatible installations existantes
• Améliore la valorisation du surplus vs. EDF OA
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• Changement de fournisseur d’électricité
• Pas de prime à l’autoconsommation ni tarif OA
• Pas de secours en cas de coupure réseau
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• Particuliers déjà équipés de panneaux
• Installations non éligibles EDF OA / DIY
• Foyers voulant maximiser l’autoconsommation sans investir dans une batterie
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MyLight – MySmartBattery
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Batterie virtuelle + pilotage intelligent (coffret connecté).
Vise jusqu’à 100 % d’autoconsommation via la gestion des usages.
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• Coffret connecté (investissement matériel)
• Forfaits de capacité (100 à 10 000 kWh/an) ex. :
- 100 kWh ~15 €/mois
- 300 kWh ~24 €/mois
- 600 kWh ~30 €/mois
• Frais réseau souvent inclus dans l’abonnement
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• Optimisation automatique de la conso (chauffe-eau, PAC, VE…)
• Très fort taux d’autoconsommation
• Suivi fin via appli et écosystème MyLight
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• Coût initial plus élevé (coffret, installation)
• En pratique pensé pour projets neufs «clé en main» MyLight
• Dépendance à un écosystème propriétaire
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• Nouveaux projets solaires souhaitant un pack complet
• Foyers avec gros usages électriques pilotables
• Clients recherchant un maximum d’optimisation automatique
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Urban Solar Energy – Stockage virtuel
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Batterie virtuelle illimitée sans matériel.
Surplus crédité et réutilisé sur facture, contrat sans engagement.
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• Activation ~249 € TTC
• Abonnement ≈ 1 €/kWc/mois HT
• Frais réseau & taxes ~5 c€/kWh restitué
• Option de rachat du surplus non consommé (~7 c€/kWh) selon marché
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• Stockage illimité dans le temps
• Contrat sans engagement
• Démarches administratives gérées par Urban Solar
• Solution simple et compatible installations DIY
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• Changement de fournisseur obligatoire
• Pas de prime autoconsommation ni TVA réduite liée à l’OA
• Rentabilité dépend de l’évolution du prix de l’électricité
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• Particuliers équipés ou en auto-installation
• Projets non éligibles OA ou refusant la lourdeur administrative
• Foyers cherchant une solution très flexible, sans matériel
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JPME – e-batterie
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Batterie virtuelle avec possibilité de transférer les kWh stockés en cas de déménagement.
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• Frais d’installation élevés (~699 € TTC pour 3–15 kVA)
• Abonnement ~13–14 €/mois pour 6 kVA (ordres de grandeur)
• Rachat du surplus autour de 6–7 c€/kWh
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• Portabilité du crédit d’énergie en cas de déménagement
• Principe de valorisation du surplus intéressant sur le papier
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• Retards de paiement importants signalés
• Enquêtes et mises en cause par autorités / médiateur
• Incertitude sur la fiabilité et la pérennité de l’offre
• Acteur généralement déconseillé en 2026
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• À éviter tant que la situation financière et contractuelle n’est pas clarifiée
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EDF OA – Vente de surplus (référence)
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Le surplus est vendu à EDF à tarif réglementé.
Contrat de rachat sur 20 ans et prime à l’investissement.
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• Tarif de rachat ≈ 0,04 €/kWh pour nouvelles installations
• Prime à l’autoconsommation (montant selon puissance)
• Contrat de 20 ans, sans abonnement spécifique batterie
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• Revenus garantis et stables sur 20 ans
• Prime d’entrée qui diminue le coût du projet
• Schéma très sécurisé (cadre réglementé, EDF)
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• Valorisation du kWh faible vs. autoconsommation (~4 c€)
• Contrat rigide sur 20 ans
• Moins de flexibilité que les batteries virtuelles
• Pas de stockage, tout surplus non consommé est vendu
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• Particuliers recherchant sécurité et simplicité
• Projets éligibles RGE / toiture, intéressés par la prime
• Profils peu à l’aise avec les offres alternatives
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L’autoconsommation solaire connaît une petite révolution en France avec l’essor des batteries virtuelles. Face à la baisse drastique du tarif de rachat EDF OA (Obligation d’Achat) et à la nécessité de valoriser chaque kWh produit, le stockage virtuel s’impose comme une alternative crédible aux batteries physiques classiques . Dans ce guide, nous vous expliquons en détail le fonctionnement des batteries virtuelles solaires, leurs avantages et inconvénients, et nous comparons toutes les offres disponibles en 2026 – notamment MyLight, Urban Solar Energy et JPME – ainsi que la solution EDF OA. Des commentaires d’expert de Maxence Alehause, PDG d’ADsolar, viendront éclairer certains points clés. Bonne lecture !
Qu’est-ce qu’une batterie virtuelle photovoltaïque ?
Une batterie virtuelle solaire est un service de stockage d’énergie dématérialisé. Concrètement, lorsque vos panneaux photovoltaïques produisent plus d’électricité que vous n’en consommez, cet excédent est injecté sur le réseau public et enregistré sous forme de crédit d’énergie (kWh) sur un compte virtuel . Plus tard, aux moments où vos panneaux ne produisent pas (la nuit, en hiver…), ce crédit est utilisé pour diminuer votre facture d’électricité : chaque kWh précédemment injecté vient compenser un kWh que vous prélevez du réseau .
En pratique, aucun dispositif physique de stockage n’est installé chez vous : le réseau électrique sert de “batterie dans le cloud” avec une capacité théoriquement illimitée . On parle de batterie “virtuelle” car l’énergie n’est pas stockée dans un accumulateur chez vous, mais votre fournisseur vous doit une quantité d’électricité équivalente à celle que vous avez injectée . Lorsque vous en avez besoin, il vous la livre à domicile via le réseau, moyennant quelques frais (nous y reviendrons). En cas de coupure de courant toutefois, cette batterie virtuelle ne peut pas vous alimenter – contrairement à une batterie physique, elle ne fournit pas d’électricité en autonomie hors réseau .
Résumé du fonctionnement : votre compteur communicant (Linky) mesure l’énergie solaire injectée et prélevée. Le fournisseur gère un compte énergie en kWh. Chaque kWh injecté vous est crédité et chaque kWh repris du réseau en dehors des périodes de production vient déduire ce crédit. La plupart des offres soldent le compte sur une base annuelle, par exemple à la date anniversaire du contrat, ce qui permet d’utiliser en hiver les surplus accumulés pendant l’été. Tant que vous consommez sur l’année autant ou plus que ce que vous produisez, vous pouvez virtuellement tout auto-consommer.
Pourquoi le stockage virtuel s’est-il développé ? (Contexte 2025–2026)
Jusqu’à récemment, un producteur solaire particulier avait intérêt à vendre son surplus à EDF via le contrat OA, bénéficiant d’un tarif garanti autour de 10 à 12 c€/kWh et d’une prime à l’investissement. Cependant, fin mars 2025, le secteur a subi un choc réglementaire : un moratoire a entraîné une chute du tarif de rachat du surplus à seulement 4 c€/kWh pour les nouvelles installations domestiques en autoconsommation ! Parallèlement, les aides de l’État (prime à l’autoconsommation) ont été diminuées. Résultat : autoconsommer son énergie est devenu bien plus rentable que la vendre. En injectant gratuitement ou presque son surplus sur le réseau à 4 cts, puis en le rachetant à plus de 20 cts/kWh pour sa consommation, on perd beaucoup de valeur . Le stockage virtuel répond à ce problème : il permet de valoriser chaque kWh excédentaire au prix du kWh réseau évité (environ 0,18–0,20 €), au lieu de le brader à 0,04 € .
Maxence Alehause (PDG d’ADsolar) le constate sur le terrain : « Avec un rachat du surplus à 4 cts pour les nouveaux projets, quasiment tous nos clients souhaitent consommer un maximum de leur production solaire. Le stockage virtuel est apparu comme une solution innovante et flexible pour y parvenir, sans les contraintes d’une batterie physique. »
Un autre facteur d’essor du virtuel est la souplesse administrative. Contrairement au dispositif EDF OA, les offres de batterie virtuelle n’exigent pas de passer par un installateur RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ni d’avoir des panneaux en toiture . Si vous avez auto-installé un kit solaire en toiture ou au sol, vous pouvez souscrire une batterie virtuelle (après validation Consuel) et valoriser votre surplus, ce qui serait impossible avec EDF OA qui impose l’installation par un pro certifié et des panneaux sur bâtiment . Le virtuel a donc séduit les adeptes du Do-It-Yourself et ceux dont le projet était non éligible aux aides classiques.
Enfin, la baisse continue du coût des batteries physiques (grâce aux véhicules électriques) et la hausse du prix de l’électricité rendent le stockage – qu’il soit virtuel ou physique – de plus en plus stratégique pour réduire ses factures . La batterie virtuelle offre une approche économique et évolutive : pas d’investissement lourd, pas d’usure, et un abonnement ajustable ou résiliable à tout moment . Dans un contexte énergétique incertain, cette agilité est appréciable.
Les offres de batteries virtuelles photovoltaïques en 2026
En France, les particuliers disposent aujourd’hui de trois offres principales de stockage virtuel de l’électricité solaire : MyLight Systems, Urban Solar Energy et JPME (Je Produis Mon Électricité). À ce jour, EDF n’en propose pas encore – bien qu’une offre de batterie virtuelle EDF soit envisagée prochainement selon certaines sources . Voici un tour d’horizon des offres sans batterie physique disponibles fin 2025–début 2026, avec leurs coûts, conditions, avantages et inconvénients.
MyLight Systems – offres MyBattery et MySmartBattery
MyLight (ou mylight150) est une entreprise française innovante fondée en 2014, active à la fois dans la fabrication de panneaux solaires, la fourniture d’électricité verte et les solutions domotiques d’autoconsommation . Pionnière, elle fait partie des tout premiers fournisseurs à avoir lancé une batterie virtuelle pour particuliers en France . MyLight propose en 2026 deux formules distinctes de stockage virtuel :
- MyBattery : une batterie virtuelle 100 % illimitée, sans équipement additionnel. Cette offre “de base” permet de stocker tout votre surplus sans limite de volume ni de durée . En contrepartie, vous devez souscrire le contrat d’électricité chez mylight150 (fournisseur alternatif). Les coûts se décomposent en : frais de raccordement 179 € TTC (une fois) et un abonnement mensuel d’environ 1 € HT par kWc installé . Par exemple, pour une installation de 6 kWc, l’abonnement est de 6 € HT par mois (≈7,20 € TTC). À chaque kWh que vous “déstockez” de votre batterie virtuelle, vous n’avez à payer que les frais d’acheminement et taxes : ~4,93 cts € HT de TURPE (réseau) + ~3,37 cts € HT d’accise/taxe , soit environ 8 cts € par kWh restitué. MyBattery est sans engagement et la capacité de stockage est illimitée (vous pouvez accumuler des kWh autant que nécessaire, d’une saison à l’autre) . L’offre est ouverte à tous, pas uniquement aux clients équipés par MyLight – même si la marque recommande l’intégration avec ses propres panneaux et onduleurs pour un suivi optimal .
- MySmartBattery : une offre haut de gamme combinant batterie virtuelle et pilotage intelligent de la consommation. MySmartBattery promet ni plus ni moins que 100 % d’autoconsommation en optimisant vos usages en temps réel . Elle nécessite l’installation d’un coffret connecté MyLight150 (plusieurs modèles existent selon que vous souhaitez piloter un chauffe-eau, une PAC, une borne VE, etc. ). Ce coffret (environ ~2 000 €) communique avec vos panneaux et appareils pour maximiser la part d’énergie solaire instantanément utilisée. L’offre MySmartBattery est généralement proposée lors d’une installation solaire complète par MyLight (panneaux + coffret + contrat), ce qui explique que aucun frais d’activation séparé n’est facturé pour la batterie virtuelle seule . En revanche, l’abonnement mensuel dépend de la capacité de stockage virtuelle choisie. MyLight propose des paliers de 100 kWh à 10 000 kWh de crédit annuel : par ex. 100 kWh = 15 €/mois, 300 kWh = 24 €/mois, 600 kWh = 30 €/mois, jusqu’à 10 000 kWh = 189 €/mois . Ces forfaits incluent déjà les frais d’acheminement du réseau . La capacité est ajustable en cours de contrat si besoin (passer à un palier supérieur est possible sous conditions) . Si votre production dépasse la capacité souscrite, l’excédent est simplement injecté sur le réseau gratuitement (vous n’êtes pas facturé, mais vous ne conservez pas de crédit au-delà du seuil) . En somme, MySmartBattery vise une solution “tout-en-un” : le système surveille production et consommation pour déclencher vos appareils au meilleur moment (via le coffret domotique) et stocke virtuellement le reste, afin d’atteindre un taux d’autoconsommation maximal.
MyLight : MyBattery vs MySmartBattery
Deux approches du stockage virtuel solaire : solution de base illimitée ou pack tout-en-un avec pilotage intelligent.
Stockage virtuel 100 % illimité (volume & durée), sans équipement additionnel.
Surplus solaire stocké en kWh, réutilisable plus tard sur la facture,
avec capacité de stockage illimitée et contrat sans engagement.
Coûts & abonnement
- Frais de raccordement : 179 € TTC (une seule fois).
- Abonnement mensuel : ≈ 1 € HT / kWc installé.
- Exemple 6 kWc : 6 € HT / mois (≈ 7,20 € TTC).
- À chaque kWh “déstocké” : paiement des seuls frais réseau & taxes
(~4,93 c€ HT TURPE + ~3,37 c€ HT taxes),
soit ≈ 8 c€ / kWh restitué.
Conditions & fonctionnement
- Obligation de souscrire le contrat d’électricité chez mylight150 (fournisseur alternatif).
- Capacité de stockage illimitée dans le temps : utilisation des kWh d’une saison à l’autre.
- Offre ouverte à tous (installations existantes, non exclusivement MyLight).
- Intégration recommandée avec panneaux / onduleurs MyLight pour un suivi optimal.
Pour quel profil ?
- Particuliers déjà équipés de panneaux photovoltaïques.
- Projets cherchant une solution simple et économique de stockage virtuel.
- Installations non éligibles EDF OA ou en auto-installation.
Solution “tout-en-un” combinant batterie virtuelle et
pilotage des usages pour viser jusqu’à 100 % d’autoconsommation.
Coffret connecté MyLight150 qui pilote chauffe-eau, PAC, borne VE, etc.,
pour consommer un maximum de solaire en temps réel et stocker virtuellement le reste.
Coûts & forfaits
- Coffret connecté MyLight150 : environ ~2 000 € (ordre de grandeur, selon configuration).
- MySmartBattery est généralement proposée lors d’une installation solaire complète
(panneaux + coffret + contrat), sans frais d’activation séparés pour la batterie virtuelle.
- Abonnement mensuel basé sur une capacité annuelle de stockage (100 à 10 000 kWh) par paliers :
- - 100 kWh : ≈ 15 €/mois
- - 300 kWh : ≈ 24 €/mois
- - 600 kWh : ≈ 30 €/mois
- - … jusqu’à 10 000 kWh : ≈ 189 €/mois.
- Ces forfaits incluent déjà les frais d’acheminement du réseau.
Fonctionnement & flexibilité
- Capacité de stockage ajustable en cours de contrat (montée de palier possible sous conditions).
- Si votre production dépasse la capacité souscrite, l’excédent est injecté sur le réseau
sans facturation, mais sans crédit supplémentaire.
- Le système surveille production et consommation pour déclencher automatiquement les appareils
aux meilleurs moments (via le coffret domotique).
- Objectif : atteindre un taux d’autoconsommation maximal à l’échelle de l’année.
Pour quel profil ?
- Particuliers en projet d’installation neuve cherchant un pack clé en main optimisé.
- Maisons avec usages électriques importants et pilotables (chauffage, eau chaude, VE…).
- Clients prêts à investir dans un système complet pour viser une autoconsommation quasi totale.
Maxence Alehause (ADsolar) commente : « L’offre MySmartBattery de MyLight s’adresse plutôt aux nouveaux projets solaires clés en main, où le client investit dans une installation optimisée de A à Z. Elle améliore réellement le taux d’autoconsommation grâce au pilotage intelligent, mais il faut accepter un coût initial plus élevé (coffret, matériels MyLight). À l’inverse, l’offre MyBattery, sans équipement additionnel, convient bien pour ajouter du stockage virtuel sur une installation existante à moindre frais. »
En résumé, MyLight propose une solution simple (MyBattery) pour tout producteur solaire souhaitant maximiser son autoconsommation, et une solution avancée (MySmartBattery) incluant de la domotique pour tirer 100 % de profit de chaque rayon de soleil. Le tout s’accompagne d’outils de suivi énergétique en temps réel via app mobile, et d’une électricité fournie certifiée 100 % renouvelable (une partie provenant même de la production de leurs propres clients) . La rentabilité annoncée de ces solutions est de l’ordre de 6 à 8 ans selon MyLight , mais dépendra bien sûr de votre profil de consommation et de l’évolution des tarifs.
Urban Solar Energy – offre Stockage infinie
Urban Solar Energy est un fournisseur d’énergie renouvelable alternatif qui a été le premier concurrent de MyLight sur le créneau des batteries virtuelles. Leur offre de stockage virtuel se veut simple, flexible et sans engagement. Elle est accessible aux particuliers comme aux petits pros, et surtout sans limite de stockage en volume ou en durée .
- Tarification : L’activation du service est facturée 249 € TTC (pour une installation ≤36 kVA) . Ensuite, vous payez un abonnement mensuel proportionnel à la taille de votre installation : 1 € HT par kWc et par mois . Par exemple, avec 4 kWc de panneaux, le coût sera de 4 € HT (≈4,80 € TTC) par mois. Ce tarif couvre la gestion de votre surplus dans le “cloud”. La capacité de stockage est illimitée : vous pouvez cumuler autant de kWh que nécessaire du printemps à l’hiver suivant . De plus, le contrat est sans engagement de durée : vous pouvez y mettre fin ou changer d’offre librement .
- Utilisation du crédit : Lorsque vous consommez vos kWh stockés, Urban Solar vous les “réachemine” via le réseau. Vous devez alors vous acquitter des frais d’acheminement réglementaires (TURPE) et taxes associées. Ceux-ci s’élèvent (tarifs 2025) à environ 5 cts € HT par kWh en option Base (et ~3,3 cts en heures creuses, ~5,0 cts en heures pleines) . Concrètement, cela signifie que chaque kWh que vous “reprenez” de votre batterie virtuelle vous coûte ~0,05 € (HT). Le reste de votre facture d’électricité (abonnement réseau, consommation hors autoconsommation) suit la grille tarifaire Urban Solar, avec des prix du kWh comparables aux tarifs réglementés (voire indexés TRV).
- Particularités : Urban Solar s’occupe des démarches administratives de raccordement et d’injection pour vous. Ils montent le dossier et le Contrat Unique d’Injection (CUI) auprès d’Enedis, ce qui facilite l’installation de votre batterie virtuelle . L’offre inclut la fourniture d’électricité verte pour les kWh que vous devez tout de même acheter lorsque votre crédit est insuffisant (hiver, nuit). À noter, Urban Solar propose également en parallèle une option « Boost Mon Surplus » : si vous avez fréquemment des excédents non compensés, ils peuvent vous rémunérer le surplus injecté au fil de l’eau, à un tarif spot. En décembre 2024 ce tarif était de 7,24 c€/kWh injecté (autour de 7 à 8 cts en 2025). Les règlements de ce surplus vendu se font deux fois par an (en août et décembre) . Cela reste nettement plus faible que la valeur d’un kWh autoconsommé, mais c’est toujours mieux que 0 € si, par exemple, vous partez en vacances l’été et ne pouvez pas consommer tout votre crédit avant la fin de l’année.
Maxence Alehause souligne : « L’approche d’Urban Solar est très accessible : un petit abonnement de quelques euros par mois, aucune contrainte matérielle. Cette solution a beaucoup de succès auprès de ceux qui ont monté eux-mêmes un kit solaire. Sans être éligibles à EDF OA, ils peuvent malgré tout valoriser leur surplus légalement, ce qui était impensable il y a quelques années. »
En résumé, Urban Solar offre une batterie virtuelle illimitée dans le temps et la quantité, avec un coût mensuel modeste (proportionnel à la puissance installée) et une grande flexibilité. L’utilisateur reste libre de partir sans pénalité. L’absence de limite de stockage permet de couvrir de longs creux saisonniers (ex : surplus d’été utilisable en hiver). En contrepartie, le producteur doit payer les frais réseau sur l’énergie restituée, et renonce aux aides publiques (voir plus bas). Urban Solar convient particulièrement à ceux qui recherchent la simplicité et qui n’ont pas pu ou voulu passer par le schéma classique EDF OA/RGE. L’offre est aujourd’hui mature et éprouvée, Urban Solar faisant figure d’acteur fiable sur ce créneau (présence d’un réseau de plus de 200 installateurs partenaires en France, etc. ).
JPME – offre e-batterie(portabilité et problèmes)
JPME (acronyme de Je Produis Mon Électricité) est un acteur alternatif qui proposait également une batterie virtuelle, avec une promesse singulière : la portabilité. En effet, leur concept de e-batterie permettait, en cas de déménagement, de transférer vos kWh crédités sur le nouveau point de livraison (PDL) – chose impossible avec un contrat EDF OA classique . De plus, JPME mettait en avant une offre tout-en-un incluant l’achat du surplus.
Conditions et tarifs : L’offre JPME était assortie de frais d’installation initiaux élevés, de 699 € TTC pour les installations de 3 à 15 kVA, et 899 € TTC pour 18 à 36 kVA . L’abonnement mensuel affiché tournait autour de 13,7 € TTC pour 6 kVA (tarif 2025) , soit un peu moins que MyLight et Urban sur la base 6 kW. La capacité de stockage se voulait illimitée également. JPME proposait en outre un rachat du surplus injecté à hauteur de 0,0658 €/kWh (6,58 cts) , c’est-à-dire proche des tarifs du marché de gros et plus élevé que les 4 cts d’EDF OA. Sur le papier, l’offre semblait donc compétitive pour qui souhaitait un contrat souple (sans engagement long terme) et potentiellement transportable en cas de changement de domicile.
Problèmes rencontrés : Malheureusement, au cours de 2023–2024, de nombreux clients de JPME ont signalé des dysfonctionnements graves. En particulier, l’entreprise a accumulé des retards de paiement importants sur les kWh vendus par les producteurs : en juin 2025, UFC Que Choisir révélait que des centaines de factures demeuraient impayées, pour un montant total d’environ 600 000 € dû aux clients . La holding mère (Eco Smart Invest) a même été condamnée en justice à rembourser les producteurs lésés, et le Médiateur national de l’énergie lui a adressé un « carton rouge » pour défaut de paiement systématique . En octobre 2025, une enquête de la Répression des fraudes était toujours en cours sur JPME . Un nouveau dirigeant a repris les rênes et promettait de régulariser 90 % des paiements en souffrance d’ici fin 2025 , mais la situation reste incertaine. De plus, de nombreux témoignages pointent un service client défaillant.
Maxence Alehause (ADsolar) met en garde : « L’expérience JPME rappelle qu’il faut être vigilant dans le choix d’un fournisseur de batterie virtuelle. Derrière les promesses commerciales, assurez-vous que l’acteur est solide financièrement et transparent. Ne vous fiez pas uniquement au tarif affiché : un kWh virtuel “stocké” ne vaut quelque chose que si on vous le rembourse ou vous le fournit vraiment en retour. »
En résumé, JPME a suscité de vives déceptions. Au vu des événements récents, il est déconseillé en 2026 de se tourner vers cette offre tant que la société n’a pas apporté des garanties concrètes de fiabilité. Les principaux comparateurs (Hello Watt, etc.) ont d’ailleurs retiré JPME de leurs recommandations, malgré les atouts théoriques de l’offre . Si vous envisagez quand même cette solution, redoublez de prudence : lisez les avis clients à jour, vérifiez l’état de l’entreprise et sachez que vos surplus pourraient ne pas être rémunérés comme prévu.
Existe-t-il d’autres offres ?
À ce jour, MyLight et Urban Solar dominent largement le marché des batteries virtuelles pour particuliers en France . D’autres fournisseurs d’énergie alternatifs pourraient lancer leurs offres dans le futur. EDF n’a pas encore d’offre commerciale de ce type en 2026, mais il se murmure qu’une batterie virtuelle EDF pourrait voir le jour prochainement . En attendant, certains gros acteurs proposent surtout des batteries physiques (par exemple Engie avec son offre MyPower pour une batterie Tesla domestique). Les entreprises comme TotalEnergies, Iberdrola, Eni etc. n’ont pas d’offre de stockage virtuel dédiée aux particuliers à notre connaissance en 2025. Il faudra donc suivre l’actualité du secteur pour voir si de nouvelles alternatives émergent en 2026.
Avantages des batteries virtuelles solaires
Opter pour une batterie virtuelle présente de nombreux avantages par rapport à la vente du surplus ou même à l’ajout d’une batterie physique :
- Aucun investissement lourd initial : le stockage virtuel fonctionne via un abonnement modeste (quelques euros par mois) . Vous n’avez pas à débourser 5 000–10 000 € dans une batterie lithium domestique. Cela le rend immédiatement accessible et sans risque financier majeur. De plus, aucune maintenance n’est à prévoir, ni remplacement au bout de 10 ans – ce qui est le cas d’une batterie physique qui s’use .
- Illimité et évolutif : la majorité des offres n’imposent aucune limite de capacité ou de durée de stockage . Vous pouvez accumuler vos kWh excédentaires en été et les restituer l’hiver suivant sans contrainte. Si vos besoins évoluent (installation de plus de panneaux, achat d’un véhicule électrique), les solutions virtuelles s’adaptent facilement : on peut augmenter son abonnement ou son palier de stockage sans changer de matériel . Cette flexibilité est précieuse dans un contexte où vos usages électriques peuvent croître (voiture électrique, chauffage, etc.).
- Pas de contrainte d’installation : aucune batterie physique à installer chez vous, donc pas d’encombrement, pas de travaux supplémentaires, pas de risques liés (surchauffe, etc.) . Tout passe par le réseau et le compteur. Cela signifie aussi pas de bruit, pas de perte de place, et une intégration transparente. De plus, comme évoqué, pas besoin de qualification RGE ni de passer par le schéma administratif lourd d’EDF OA : même une petite installation DIY peut en bénéficier .
- Écologique et durable : une batterie virtuelle ne mobilise pas de métaux rares, ne génère pas de pollution de fabrication ni de déchets en fin de vie . C’est un stockage “propre” qui repose sur l’infrastructure existante du réseau. Vous évitez ainsi l’empreinte carbone additionnelle qu’aurait la fabrication d’une batterie au lithium de 10 kWh, tout en prolongeant la vie de vos kWh solaires excédentaires.
- Optimisation financière de chaque kWh produit : avec les tarifs 2025–2026, autoconsommer son électricité grâce à un dispositif de stockage (physique ou virtuel) est nettement plus avantageux que de la vendre au réseau . Chaque kWh virtuel vous fait économiser le prix plein du kWh réseau (environ 0,18–0,20 € TTC pour un particulier), moins quelques centimes de frais, soit ~0,15 € net gagné par kWh. À comparer aux 0,04 € gagnés en le vendant à EDF OA . Sur le long terme, l’économie devrait même augmenter car le prix de l’électricité a tendance à croître, tandis que le tarif OA est fixe sur 20 ans. Valoriser votre surplus au prix fort permet d’améliorer sensiblement la rentabilité de votre installation solaire.
- Contrat sans engagement long : les offres de batteries virtuelles sont généralement sans durée d’engagement . Vous pouvez tester le service, le modifier ou le stopper si besoin, sans pénalité. Cette souplesse tranche avec le contrat EDF OA qui, lui, vous lie pour 20 ans à EDF (même s’il peut être cédé en cas de vente de la maison, c’est un contrat très rigide). Dans un monde où la technologie et les offres évoluent vite, ne pas s’enchaîner pour deux décennies peut être vu comme un atout. Pourquoi se lier 20 ans alors que le marché de l’énergie change tous les 3–4 ans ?
- Autres services intelligents : enfin, certaines offres virtuelles (notamment MyLight MySmartBattery) proposent des outils de pilotage de vos appareils. Cela contribue à maximiser votre autoconsommation directe (avant même le stockage virtuel). Par exemple, l’option de piloter un ballon d’eau chaude ou une pompe à chaleur permet de consommer immédiatement le surplus solaire au lieu de l’injecter, améliorant d’autant le rendement global . Coupler ce type de gestion intelligente avec une batterie virtuelle garantit qu’aucun kWh ne sera perdu. Vous profitez ainsi d’une énergie solaire disponible à tout moment : soit utilisée en temps réel par vos équipements optimisés, soit restituée plus tard quand vous en avez besoin .
Inconvénients et limites à connaître
Malgré ses attraits, la batterie virtuelle présente aussi quelques inconvénients ou contraintes qu’il faut avoir en tête :
- Pas de secours en cas de panne réseau : ce n’est pas une solution d’autonomie électrique. Si le réseau Enedis tombe (panne secteur), vous ne pourrez pas puiser dans votre “crédit virtuel” pour alimenter la maison . À l’inverse, une vraie batterie couplée à un onduleur hybride adapté peut prendre le relais sur vos circuits critiques lors d’une coupure. Ainsi, le virtuel n’apporte aucune résilience face aux black-outs. Son objectif est uniquement économique, pour optimiser la facture, pas pour sécuriser l’alimentation.
- Pas d’éligibilité aux aides financières : en choisissant le stockage virtuel, vous renoncez à la prime à l’autoconsommation versée par l’État aux installations en vente de surplus. Par exemple, pour 3 kWc installés, cette prime représentait ~240 € au 4ᵉ trim. 2025 (et ~€ 380 pour 6 kWc, etc.). C’est un apport non négligeable dont vous ne bénéficiez pas. De même, vous ne profitez pas du tarif d’achat garanti EDF OA de 4 cts/kWh sur 20 ans – certes faible, mais sécurisé. Autre incidence : si vous faites installer votre kit solaire par un pro sans passer de contrat OA, vous perdez le droit à la TVA réduite à 10 % sur la partie main-d’œuvre (valable pour ≤3 kWc en OA) . En somme, le virtuel s’autofinance par les économies réalisées sur la facture, mais aucun coup de pouce public ne vient en aide au départ.
- Changement de fournisseur d’électricité : souscrire une batterie virtuelle impose de quitter votre fournisseur actuel pour celui qui propose l’offre (Urban Solar, MyLight…) . Certes, la procédure est simple et sans frais (changement sous 24 h via Linky), mais certains consommateurs restent attachés à EDF ou à un fournisseur historique. Par ailleurs, cela signifie que votre contrat d’électricité standard bascule aux conditions du nouveau fournisseur. Or, ces contrats peuvent comporter des évolutions de tarifs (indexés ou non). Vos factures d’électricité peuvent varier à la hausse ou baisse selon l’évolution de l’abonnement et du prix du kWh de ce fournisseur, ce qui ajoute une part d’incertitude sur la rentabilité réelle long terme . Toutefois, rien ne vous empêche de changer de fournisseur plus tard si vous n’êtes pas satisfait : les contrats d’énergie sont sans engagement en France.
- Frais sur l’énergie restituée : comme expliqué, l’électricité “stockée” virtuellement n’est pas récupérée gratuitement à 100 %. Vous devez vous acquitter des frais d’acheminement (TURPE) et taxes pour chaque kWh que vous reprenez du réseau. Cela représente environ 5 cts € par kWh HT (≈6 cts TTC) en tarif Base actuellement . Ce n’est pas énorme, mais cela réduit un peu l’économie réalisée sur chaque kWh autoconsommé virtuellement (ex : au lieu d’économiser 20 cts, vous n’économisez que ~14–15 cts net). À l’inverse, un kWh consommé directement ou via batterie physique ne subit pas ce coût (mais une batterie physique a des pertes et un coût d’achat…). Il faut donc intégrer ce paramètre dans vos calculs de rentabilité : plus votre surplus “virtuel” sera important, plus ces frais de 5 cts s’accumuleront. Bonne nouvelle toutefois, dans l’offre MySmartBattery de MyLight ces frais sont inclus dans l’abonnement (ils ne vous sont pas facturés en plus) , ce qui simplifie l’équation.
- Rentabilité pas toujours supérieure à EDF OA : chaque situation est unique. D’après une étude menée par Hello Watt, en 2025 la rentabilité financière d’une batterie virtuelle était globalement équivalente à celle de la vente de surplus EDF OA sur 20 ans (retour sur investissement moyen de 7 à 12 ans dans les deux cas) . La batterie virtuelle apporte plus de flexibilité, mais pas forcément un gain énorme à court terme par rapport à l’OA dans certaines configurations. Surtout, EDF OA garantit un revenu stable et prévisible (contrat sécurisé par l’État), alors qu’une batterie virtuelle dépend de l’évolution des tarifs d’électricité (dont la tendance est haussière, mais non garantie) et de la santé du fournisseur choisi. On peut estimer qu’avec le tarif de rachat désormais très bas (4 cts), la balance penche en faveur du virtuel sur le long terme . Néanmoins, prenez le temps de simuler les deux scénarios (avec et sans prime OA) pour votre projet, idéalement avec l’aide d’un professionnel.
En synthèse, la batterie virtuelle s’adresse surtout aux propriétaires bien informés des règles du jeu : il faut accepter de se passer des aides immédiates et de dépendre d’un nouvel acteur énergétique. Ce choix se fait souvent pour maximiser un gain potentiel sur le long terme et/ou par nécessité (installation non éligible OA). À chacun d’évaluer ces compromis en fonction de ses priorités.
Batterie virtuelle ou EDF OA ? Comparaison avec la vente de surplus
La question du choix entre stockage virtuel et Obligation d’achat EDF est centrale en 2026. Voici un comparatif des deux solutions sur les points clés :
- Tarif de valorisation du surplus : EDF OA vous achète chaque kWh non consommé à tarif fixe (pour les nouvelles installations ≤9 kWc, c’est 0,04 € depuis 2025) . Avec une batterie virtuelle, chaque kWh surplus vous fait économiser l’achat d’un kWh réseau (≈0,20 €), mais vous payez ~0,05 € de frais, soit une valorisation d’environ 0,15 € par kWh. L’écart est énorme : un kWh vaut ~4 fois plus cher en autoconsommation qu’en revente OA dans le contexte actuel. À court terme, le virtuel semble donc beaucoup plus rémunérateur.
- Évolution dans le temps : le tarif OA est figé sur 20 ans une fois le contrat signé (il ne suit pas l’inflation) . À l’inverse, la valeur d’un kWh économisé via batterie virtuelle suit le prix de l’électricité : plus celui-ci augmente, plus votre économie par kWh sera grande. Sur 2022–2025, on a vu les tarifs réglementés augmenter fortement ; sur 20 ans, ils pourraient doubler, tripler… Personne ne le sait, mais la tendance est clairement à la hausse sur le long terme. Donc sur 10–20 ans, une batterie virtuelle a de fortes chances de vous faire gagner bien plus que les 4 cts figés de l’OA. C’est un pari sur l’avenir des prix de l’énergie. En choisissant l’OA, vous optez pour la sécurité d’un tarif connu (mais bas). En choisissant le virtuel, vous pariez que le kWh réseau va devenir cher et que vos économies suivront cette inflation.
- Aides et prime initiale : avantage à EDF OA ici : l’État verse une prime à l’investissement aux installations en autoconsommation avec vente du surplus (autour de 390 €/kW pour les premières kilowatts, dégressif) . Pour une installation moyenne de 6 kWc, cela représente environ 1 500 € reçus peu après la mise en service. De plus, si votre installateur est RGE, vous bénéficiez d’une TVA réduite sur la pose (10 %). Au total, le schéma OA peut réduire le coût initial de votre projet de plusieurs milliers d’euros. En face, une batterie virtuelle n’ouvre droit à rien : ni prime, ni TVA réduite (sauf si vous faites quand même appel à un RGE, mais alors vous pourriez tout autant faire l’OA…). Le choix virtuel vise donc un gain long terme, tandis que le choix OA offre un gain court terme (prime) qui améliore immédiatement la viabilité financière. Bon à savoir : certains font le calcul d’installer avec OA pour toucher la prime, puis de résilier le contrat OA au bout d’un an et de passer en batterie virtuelle. C’est possible techniquement (résiliation OA = passage en “injection libre”), mais la prime obtenue pourrait être remise en cause si vous n’honorez pas les conditions sur une durée minimale. À vérifier selon les textes en vigueur, car l’État n’a pas forcément prévu ce cas de figure.
- Stabilité et garanties : EDF OA est un dispositif réglementé, assuré par EDF (ou une ELD le cas échéant). C’est fiable et garanti : EDF paiera vos kWh au centime près chaque année pendant 20 ans, quoi qu’il arrive. En face, un contrat privé de batterie virtuelle vous expose à un petit risque de contrepartie : un fournisseur alternatif pourrait faire faillite ou changer ses conditions tarifaires. Ce n’est pas fréquent, mais on l’a vu avec JPME. Certes, vous pouvez quitter le contrat à tout moment, mais en cas de faillite du fournisseur vous pourriez perdre vos crédits kWh accumulés (faute d’interlocuteur pour vous les “rendre” ou vous les payer). Ce point reste théorique pour les acteurs sérieux, mais il fait partie des inconnues qu’on n’a pas avec EDF OA. De plus, l’OA vous garantit un revenu même si vous ne consommez rien du tout (vous pouvez tout vendre). Tandis qu’une batterie virtuelle n’a du sens économiquement que si vous consommez derrière vos crédits ; si vous produisez plus que vos besoins sur l’année, le surplus non utilisé peut être perdu (ou rémunéré à un tarif moindre selon l’offre, comme Urban Solar à ~7 cts). En résumé, l’OA offre la sécurité et la simplicité (revenus fixes, pas de dépendance à un fournisseur privé), le virtuel offre le rendement maximal potentiel mais avec un peu plus d’aléas.
Batterie virtuelle ou EDF OA ?
Illustration des différences clés entre batterie virtuelle photovoltaïque et EDF Obligation d’Achat (OA).
Batterie virtuelle : pari sur le prix du kWh
EDF OA : sécurité et cadre réglementé
💰
Tarif & valorisation du surplus
Comment chaque kWh solaire est valorisé aujourd’hui.
- Économie ≈ 0,15 €/kWh (0,20 € – frais réseau ~0,05 €).
- Autoconsommation valorisée ≈ 4× plus qu’en OA.
- Plus le prix du kWh augmente, plus le gain par kWh évolue.
- Rachat du surplus ≈ 0,04 €/kWh (nouvelles installations ≤ 9 kWc).
- Revenu connu mais faible par kWh.
- Moins intéressant si le prix du kWh réseau reste élevé.
📈
Évolution sur 10–20 ans
Impact de l’inflation et de la hausse des tarifs réglementés.
- La valeur du kWh économisé suit le prix de l’électricité.
- Si les tarifs doublent ou triplent, vos économies suivent la même tendance.
- C’est un pari assumé sur la hausse future du prix du kWh.
- Tarif de rachat figé sur 20 ans.
- Ne suit pas l’inflation ni la hausse des tarifs réglementés.
- On gagne en visibilité, mais on perd en potentiel de progression.
🎁
Aides & prime à l’investissement
Ce qui réduit le coût initial du projet solaire.
- Aucune prime spécifique liée au stockage virtuel.
- Pas de TVA réduite liée au schéma OA.
- Le modèle se finance via les économies sur la facture, pas via des subventions.
- Prime à l’autoconsommation (≈ 390 €/kW pour les premiers kW, dégressif).
- Pour ~6 kWc, environ 1 500 € de prime.
- TVA à 10 % sur la pose si installateur RGE.
🛡️
Stabilité & garanties
Sécurité des revenus et solidité des acteurs.
- Contrat privé : dépend d’un fournisseur alternatif.
- Risque de changement de conditions ou faillite (exemple JPME).
- Crédits kWh potentiellement perdus en cas de défaillance.
- Nécessite de choisir un acteur solide et reconnu.
- Dispositif encadré par l’État, assuré par EDF / ELD.
- Revenus versés sur 20 ans, quel que soit votre profil de consommation.
- Vous pouvez tout vendre, même si vous consommez très peu.
- Pas de risque de “perdre” des kWh non utilisés, ils sont payés.
En résumé : EDF OA apporte une sécurité financière et une prime immédiate,
la batterie virtuelle mise sur la hausse du prix de l’électricité pour maximiser les économies à long terme.
Maxence Alehause résume : « Le choix entre OA et batterie virtuelle dépend vraiment de vos objectifs. Si vous privilégiez la sécurité financière à long terme, EDF OA apporte une stabilité imbattable avec un tarif fixé 20 ans et la prime d’entrée. En revanche, si vous voulez maximiser vos économies sur la facture et êtes prêt à jouer la flexibilité, le stockage virtuel sera plus intéressant, surtout avec la hausse probable des prix de l’énergie. Chez ADsolar, nous analysons au cas par cas la rentabilité : pour certains clients l’OA reste pertinent, pour d’autres le virtuel s’impose. L’important est de simuler les deux scénarios avant de décider. »
Conclusion : faut-il adopter une batterie virtuelle ?
Les batteries virtuelles photovoltaïques constituent sans conteste l’une des grandes tendances de 2025–2026 dans le domaine de l’autoconsommation solaire. Elles offrent une réponse ingénieuse à la baisse du tarif de rachat du surplus : plutôt que de vendre votre électricité pour une bouchée de pain, vous l’utilisez intégralement pour réduire votre propre facture, le tout sans investir dans du matériel coûteux. Pour de nombreux foyers équipés de panneaux, c’est un game changer qui améliore la rentabilité de leur installation et raccourcit le retour sur investissement.
Cependant, il ne faut pas se lancer les yeux fermés. Assurez-vous d’avoir bien compris les contreparties : pas de prime, un changement de fournisseur, et l’absence de secours en cas de panne. Vérifiez aussi la fiabilité de l’offre choisie : privilégiez des acteurs reconnus (MyLight, Urban Solar) et lisez les retours d’expérience. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel solaire pour étudier votre projet sous tous les angles. Un installateur comme ADsolar pourra par exemple chiffrer votre production, votre autoconsommation possible, et comparer le gain sur 20 ans entre la vente de surplus et le stockage virtuel dans votre situation spécifique.
En France, où l’autoconsommation devient incontournable, la batterie virtuelle s’affirme comme un outil performant, évolutif et durable pour tirer le meilleur parti de chaque kilowattheure solaire. Optimisée pour le SEO ou pas, la conclusion est claire 😉: une énergie solaire non consommée est une énergie perdue ou bradée – grâce aux batteries virtuelles, il est maintenant possible de ne plus en perdre une miette tout en restant connecté au réseau. Alors, prêt à passer au solaire 2.0 avec le stockage virtuel ? Chaque cas étant unique, informez-vous, faites vos calculs… et lancez-vous dans l’autoconsommation maximisée !
Sources : Batterie virtuelle : comparatif détaillé 2025 – Mon Kit Solaire, Avis MyLight Batterie Virtuelle – Urban Solar Energy, Tarifs stockage virtuel – Hello Watt, Batterie virtuelle : fonctionnement & offres – UFC Que Choisir, Actualités JPME impayés – Libow, EDF OA 2025 tarifs – Hello Watt, Étude rentabilité 2025 .